hydroélectricité et de l'énergie solaire,
éolienne, houlomotrice et marémotrice et géothermique en Afrique.
2)Améliorez l'efficacité énergétique en milieu rural et péri-urbain en Afrique. D'ici 2030, Climate Change Africa Opportunities (CCAO) compte développer des projets et partenariats qui vont développer et rendre accessibles de nouveaux matériaux, technologies et processus pour les milieu rural et péri-urbain en Afrique.
3) Mobiliser les financements et bailleurs de fonds internationaux pour l'appui au développement des énergies renouvelables en Afrique.
La caractéristique des Énergies nouvelles et renouvelables qui exclut cette énorme source traditionnelle d’énergie qu’est la biomasse végétale et forestière utilisée surtout pour la cuisson des aliments, est d’être diffuse sur le territoire, opérantes dans des zones reculées et isolées des réseaux de distribution, presque exclusivement dans les campagnes. Longtemps leur coût au kWh a été considéré comme rédhibitoire mais, au vu de la révolution technologique actuelle, en particulier dans le solaire, on peut affirmer qu’il y a eu méprise sur leur importance potentielle en Afrique Sub-Saharienne. Ces énergies sont particulièrement appropriées pour satisfaire les besoins de populations autochtones, en majorité à faibles revenus.
Climate Change Africa Opportunities (CCAO) repartie ces énergies en deux catégories de nature profondément différente :
1)Les énergies qui font appel à des technologies dures, pour exploiter des gisements existant naturellement, à l’air libre ou dans le sous-sol: solaire, éolien, petite hydraulique et géothermie ;
2)Les énergies qui relèvent d’une exploitation rationnelle de la biomasse : agro et biocarburants, forêt et déchets de toute nature, biogaz.
PRINCIPALES SOLUTIONS ENERGETIQUES CIBLEES
Climate Change Africa Opportunities (CCAO) compte développer des projets d’énergies nouvelles et renouvelables de petite taille : inférieure à 5 kW, s’il s’agit d’alimenter des dispensaires ruraux ou des écoles, voire de 1 kW au niveau domestique en Afrique.
Pour Climate Change Africa Opportunities (CCAO), l’objectif de développer les énergies renouvelables doit passer au premier plan des politiques africaines de l’énergie : c’est le seul moyen de permettre à la majorité de la population d’avoir accès à une source moderne d’énergie, l’électricité, et donc de satisfaire des besoins essentiels, tel l’éclairage, qui permettra de généraliser des programmes éducatifs. La constitution de mini réseaux qui s’ensuivra sera une étape vers le raccordement à terme au réseau public.
La reconnaissance du potentiel existant est à la base du développement de ces énergies. En Afrique, ce potentiel diffère selon les régions.
Il est considérable : 47% du territoire africain reçoit plus de 2 100 kWh/m², 27% plus de 1 900 kWh/m², les derniers 26% plus de 1 500 kWh/m². Par ailleurs, il ne faut pas négliger les possibilités d’utiliser le solaire thermique à l’échelle villageoise : chauffe-eau solaires. La question de l’utilisation de ce potentiel est liée aux coûts du photovoltaïque dont la baisse s’accélère. Outre les usages domestiques (avec un petit panneau PV de seulement quelques watts, on peut disposer de services essentiels comme l’éclairage, les rechargements de téléphones et l’alimentation d’un poste de radio) qui, de ce fait, iront en se développant, l’utilisation de systèmes photovoltaïques peut être viable pour alimenter des postes de santé (conservation des vaccins) des équipements collectifs (écoles) ainsi que pour un pompage diurne de la nappe phréatique. Ces systèmes se sont aussi avérés efficaces pour les télécommunications et des applications institutionnelles dans des régions isolées.
Le potentiel éolien de l’Afrique Sub-Saharienne, à cheval sur les régions équatoriales et tropicales, n’est pas très important, sauf dans certaines régions côtières de Mauritanie, en Afrique orientale dans la corne de l’Afrique et en Érythrée ou en Afrique du Sud, toutes régions que l’on peut qualifier comme étant celles des « extrêmes Est, Ouest et Sud ». La plupart des éoliennes d’Afrique subsaharienne sont en fait utilisées pour la fourniture de force mécanique de pompage de l’eau. Il en existe 300 000 de cette sorte en Afrique du Sud.
Il existe un fort potentiel géothermique en Afrique de l’Est, évalué à 9-10 GW. Au Kenya, le champ d’Olkaria, au nord-ouest de Nairobi, a désormais un potentiel de 609 MW.
Les biocarburants ont fait l’objet d’une vaste polémique à travers le monde, sur fond de crise alimentaire. En Afrique, l’utilisation des biocarburants aura une double finalité : a/ alléger la facture pétrolière en les mélangeant à l’essence (bioéthanol) ou au diésel (biodiésel) ; b/ être un combustible de substitution au bois de feu et au charbon de bois dans des réchauds adaptés, l’éthanol pouvant être utilisé comme carburant propre comme cela se fait déjà en Éthiopie, et se fera bientôt en Tanzanie et au Ghana. Cette alternative au bois de feu paraît durable à condition d’être soutenue par les politiques énergétiques des pays.
La petite hydroélectricité fait appel à une technologie fiable, qui a été adaptée à des zones rurales éloignées des réseaux et pour des utilisations multiples de l’eau et de l’énergie. Elle englobe des unités de moins de 10 MW, d’un rendement de 30 à 60% et une production annuelle moyenne comprise entre 3 500 et 6 000 kWh par kW installé. Elle peut, dans les meilleurs cas, se révéler une possibilité rentable d’obtention d’une électrification rurale adéquate. Le potentiel de mini hydroélectricité n’est, en général, pas très bien connu pour les nombreuses petites rivières et serait de 15 GW pour un pays aussi arrosé et vaste que la République du Congo (RDC) et de 5 GW en Afrique de l’Ouest, en partie sahélienne. Il est pourtant possible d’avoir une idée de ce que ce potentiel représente, vis-à-vis du développement durable, par un raccordement à un mini-réseau, car cela peut servir dans les localités petites et isolées à proximité d’une rivière soit à moins de 20 km. L’Afrique dispose d’un potentiel inexploité, notamment dans ses parties orientales et australes, du fait des reliefs élevés. Mais la question de la viabilité économique de ces petites, voire très petites installations, dans des régions où la demande est initialement peu solvable, reste posée. L’apport d’électricité doit justement favoriser une augmentation des revenus.
FINANCEMENTS ET PRÉCONISATIONS
Le principal obstacle à la mise en œuvre des projets d’énergie nouvelle et renouvelable ne tient pas à la faisabilité technique mais à leur financement. Climate Change Africa Opportunities (CCAO) compte mobiliser les financements et bailleurs de fonds internationaux pour développer des partenariats et des moyens novateurs pour les financer et mettre à disposition des populations démunies les techniques existantes : financements bonifiés et subventions aux statups et projets locaux par exemple, par de mécanismes de prêts adaptés. Les productions en série d’éléments de matériel doivent pouvoir en abaisser les coûts.
Les petits projets d’énergie renouvelable de Climate Change Africa Opportunities (CCAO) couvriront des milieux ruraux où la solvabilité de la demande et la capacité de payer sont incertaines. Pour rendre ces projets durables, Climate Change Africa Opportunities (CCAO) compte d’une part, mobiliser des subventions et d’autre part, faire rentrer ces projets dans un cadre plus vaste de développement économique africain.
La révolution énergétique qui se profile, sur fond d’une baisse accélérée du coût du kWh solaire, facilitera précisément le développement des mini réseaux.
Entre temps, Climate Change Africa Opportunities (CCAO) compte harmoniser et généraliser les modes de gestion des équipements des projets communautaires qui font appel à la responsabilité collective des communautés locales et autochtones, les convainquant de la nécessité de couvrir les frais de fonctionnement et les frais de renouvellement sans dépendre de l’aide extérieure.
Climate Change Africa Opportunities (CCAO) compte également mobiliser le secteur privé qui doit pouvoir y trouver des raisons d’investir. Le recours au secteur privé est un facteur supplémentaire de renforcement de cette mise en œuvre qui tient compte des structures traditionnelles. C’est un recours novateur. La force du secteur privé, pour intervenir efficacement, est dans son outil de gestion, rompant avec les comportements bureaucratiques et axé sur les résultats. Elle est aussi dans une supposée capacité financière à condition que les projets où investir soient rentables.
L’une des contraintes majeures à la mise en place des programmes d’électrification rurale à grande échelle est la quasi absence d’un secteur privé capable d’assurer une offre suffisante de services dans les divers domaines (études de projet détaillées, fournitures d’équipements, montage, exploitation et maintenance des installations) et de faire face à la demande de services que suscitera la montée en puissance des programmes d’électrification rurale.
Climate Change Africa Opportunities (CCAO) note enfin que le développement des energies renouvelables va provoquer des créations d’emploi, essentiellement de montage des panneaux PV et d’installation des mini-turbines, plus la création des infrastructures pour supporter les panneaux, pour canaliser l’eau d’arrivée. Il faudra amener l’électricité produite dans un mini centre de dispatching muni des équipements tels que des onduleurs. Si un mini réseau est créé, il faudra le monter. Seront aussi nécessaires des emplois de maintenance, pour lutter contre la dégradation des matériels, desservant plusieurs centres ou villages, occupés par des électriciens, de niveau technicien, qui pourront être formés sur le tas.
On peut en simplifiant compter que l’installation d’1 MW impliquera la formation d’un électricien toutes catégories, cadre ou technicien (cadre ingénieur, agent de maîtrise, technicien niveau BTS). Le personnel d’exécution sera formé directement sur le site de travail.
" />« L’Afrique et le Climat: une Opportunité pour s’adapter et prospérer »
SiègeRépublique Démocratique du Congo |
climatechangeafricaopp@gmail.com |
PLAN D'INVESTISSEMENT POUR LE DEVELOPPEMENT DES ENERGIES RENOUVELABLES EN AFRIQUE
SOMMAIRE
Face au changement climatique et ses implications dans le domaine énergétique en Afrique, il est temps pour les pays africains, dans leurs efforts sectoriels, de trouver des stratégies pour diversifier leurs économies, de mettre un accent particulier sur le développement des énergies renouvelables. Les énergies renouvelables, à savoir: hydraulique, solaire, éolien, géothermie et biomasse, se développent intensément partout dans le monde, portées par la nécessité de lutter contre le réchauffement climatique en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
Raison pour laquelle et compte tenu de sa mission d'améliorer et renforcer la résilience africaine face aux défis du changement climatique dans le domaine de l'énergie, et conformément à son plan stratégique 2020 - 2030,que l'organisation panafricaine et autochtone Climate Change Africa Opportunities (CCAO) a développé ses ambitions pour le développement des énergies renouvelables en Afrique.
Ce plan d'investissement est un document de planification stratégique et approfondi permettant à Climate Change Africa Opportunities (CCAO) de proposer des projets de développement des énergies renouvelables à fort potentiel et de haute qualité pouvant faire l'objet d'éventuels liens de partenariat avec des partenaires et bailleurs de fonds impliqués dans l'appui de la résilience du domaine énergétique dans le contexte du changement climatique en Afrique.
Saisir la problématique de l’électrification rurale en Afrique sub-saharienne suppose que l’on en comprenne le contexte dans sa triple dimension.
En 2019 la population totale Africaine est estimée à plus de 1,2 milliard de personnes, dont près de 1 milliard sont en Afrique sub-saharienne : 395 millions en Afrique de l’Est, 350 millions en Afrique de l’Ouest, 143 millions en Afrique centrale et 61 millions en Afrique australe. Dans 50 ans (2065) la population totale africaine aura plus que doublé, passant à 3 milliards d’habitants. Elle pourrait passer à 4 milliards d’habitants en 2100. Cet accroissement sera en grande partie le fait de l’ASS où la population restera pour longtemps la plus jeune du monde avec un taux de fécondité moyen (en 2019) de 5,3 enfants par femme en Afrique de l’Ouest, 5,2 en Afrique centrale et 4,5 en Afrique de l’Est. Ce peuplement n’est pas contraint par le territoire.
En 2015, selon la Banque mondiale, l'Afrique sub-saharienne était urbanisée à 38%. Si la population de l'Afrique sub-saharienne est encore majoritairement rurale, la tendance est à une croissance urbaine spectaculaire dans les prochaines décennies, faisant émerger une catégorie désormais générale : « le pauvre urbain » dont la misère économique fait déjà écho à celle du monde rural, avec des incidences majeurs quant à la solvabilité de la demande d’électricité. Le règlement politique de cette question est prédominant par rapport à l’électrification des populations rurales.
La plupart des secteurs de l’électricité des pays d'Afrique sub-saharienne sont dans une phase de transition au sens d’une mise en œuvre de réformes réglementaires dont le principal objectif est de collecter des financements et d’ouvrir le secteur à de nouveaux opérateurs. Mais l’électrification rurale et l’accès ont rarement été considérés comme des préoccupations essentielles dans ces réformes, l’adduction d’eau et les transports ayant été privilégiés par rapport à l’accès à l’électricité qui ne figurait même pas dans les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD). Le modèle des restructurations s’est inspiré de pays où le taux d’accès à l’électricité est égal à, ou proche de, 100% : (i) le gouvernement devait faire en sorte que l’électricité soit fournie à un tarif uniforme ; (ii) le financement de l’électrification rurale ne pouvait dépendre que de l’aide extérieure et non de financements provenant de l’État ou de la Compagnie d’électricité.
Ce qui caractérise l’Afrique sub-saharienne, et en fait une exception par rapport aux pays en développement d’Asie ou d’Amérique latine qui ont achevé leur taux d’électrification urbaine (> 95%), c’est un faible taux d’accès initial, la plupart des pays ayant un taux d’électrification urbaine < 50%. Un système généralisé d’opérateur unique pour achever leur électrification par généralisation de l’accès à l’électricité dans les campagnes n’est donc pas nécessairement le modèle à suivre.
Le continent africain est le moins électrifié au monde. Sur les 1,3 milliard de personnes n’ayant pas actuellement accès à l’électricité, 600 millions se trouvent en Afrique. Les inégalités régionales y sont grandes, révélant une véritable fracture entre l’Afrique du Nord et l’Afrique du Sud d’un côté et l’Afrique subsaharienne de l’autre. D’après l’Agence internationale de l’énergie, la population africaine sans accès à l’électricité en millions et en pourcentage se répartit ainsi:
Actuellement, ce sont 14% de la population rurale de l'Afrique sub-saharienne qui a accès à l’électricité contre 64% de la population urbaine et péri-urbaine. Dans plus d’une vingtaine de pays de l’ASS, l’électrification rurale concerne moins de 5% de la population totale. Cette situation s’explique en partie par : (i) le manque d’infrastructures matérielles, en production et distribution de l’électricité, qui s’explique par les lenteurs, à l’échelle du continent, du processus d’électrification compte tenu du volume d’investissements nécessaires, soit environ 50 milliards de dollars par an; (ii) une carence institutionnelle répandue qui traduit par des schémas directeurs et des plans d’action trop souvent insuffisant pour stimuler une offre dynamique ; et (iii) le faible revenu des ménages ruraux, à l’origine de la faiblesse endémique de la demande, ce qui contraint toute politique d’électrification rurale de désormais s’intégrer dans une stratégie de réduction de la pauvreté : l’accès à l’électricité est considéré comme un objectif socioéconomique essentiel. Surtout l’incapacité des compagnies nationales d’électricité à absorber de nouveaux clients ruraux sans aggraver leur propre situation financière limite la mise en œuvre des volontés politiques et l’opérationnalisation des financements en faveur de l’électrification rurale.
Mis à part la biomasse, inégalement répartie et peu propice à la production d’électricité, et la micro hydraulique, pas toujours présente et souvent saisonnière, la ressource énergétique économiquement disponible à faible coût semble donc faire défaut à l’Afrique rurale. Sauf si l’on considère l’arrivée d’ une nouvelle ère énergétique, celle du solaire, dont il est acquis que les grands bénéficiaires seront les pays émergents sous la condition qu’ils puissent conjuguer un fort ensoleillement, une croissance soutenue de la demande d’électricité, actuellement de 2,7 %/ an en Afrique sub-saharienne, et un cadre réglementaire sécurisé pour les investisseurs. Ces conditions peuvent être remplies en Afrique dont une tâche prioritaire devrait être d’embrayer sur la révolution solaire en cours, portée par : a/ la baisse des prix des cellules photovoltaïques dont le coût devrait encore baisser de 60% dans les dix prochaines années ; b/ l’allongement de leur durée de vie et la plus grande fiabilité de leurs matériaux. Toutes ces innovations sont actuellement portées par la Chine électrifiée à 100% grâce au solaire domestique hors réseau. Ajoutons, dans l’esprit des stipulations issues de la COP 21, que le bilan carbone du solaire est désormais positif si l’on en croit des études menées à l’université d’Utrecht qui concluent à une baisse accélérée de l’énergie nécessaire et de l’émission de gaz à effet de serre dans la production des panneaux solaires.
Pour Climate Change Africa Opportunities (CCAO), axer le développement de l’électrification rurale en Afrique sub-saharienne sur la mise en valeur de la ressource solaire, c’est aussi vouloir faire de l’Afrique une partie prenante d’une révolution énergétique où le solaire sera « le premier maillon d’une chaîne de valeur » comportant stockage de l’électricité, réseaux intelligents et généralisation de l’internet. L’Afrique est de ce point de vue une page blanche et il est nécessaire, urgent, d’avoir la vision juste de ce qu’il convient d’y écrire.
OBJECTIFS/RESULTATS STRATEGIQUES
D'ici 2030, Climate Change Africa Opportunities (CCAO) vise à atteindre deux objectifs stratégiques suivants:
1)Augmenter la production d'électricité à partir de sources renouvelables.
D'ici 2030, Climate Change Africa Opportunities (CCAO) compte développer des projets et partenariats qui vont contribuer et faciliter l'accès des populations africaines et autochtones aux énérgies renouvelables par la réduction du coût de l' hydroélectricité et de l'énergie solaire,
éolienne, houlomotrice et marémotrice et géothermique en Afrique.
2)Améliorez l'efficacité énergétique en milieu rural et péri-urbain en Afrique. D'ici 2030, Climate Change Africa Opportunities (CCAO) compte développer des projets et partenariats qui vont développer et rendre accessibles de nouveaux matériaux, technologies et processus pour les milieu rural et péri-urbain en Afrique.
3) Mobiliser les financements et bailleurs de fonds internationaux pour l'appui au développement des énergies renouvelables en Afrique.
La caractéristique des Énergies nouvelles et renouvelables qui exclut cette énorme source traditionnelle d’énergie qu’est la biomasse végétale et forestière utilisée surtout pour la cuisson des aliments, est d’être diffuse sur le territoire, opérantes dans des zones reculées et isolées des réseaux de distribution, presque exclusivement dans les campagnes. Longtemps leur coût au kWh a été considéré comme rédhibitoire mais, au vu de la révolution technologique actuelle, en particulier dans le solaire, on peut affirmer qu’il y a eu méprise sur leur importance potentielle en Afrique Sub-Saharienne. Ces énergies sont particulièrement appropriées pour satisfaire les besoins de populations autochtones, en majorité à faibles revenus.
Climate Change Africa Opportunities (CCAO) repartie ces énergies en deux catégories de nature profondément différente :
1)Les énergies qui font appel à des technologies dures, pour exploiter des gisements existant naturellement, à l’air libre ou dans le sous-sol: solaire, éolien, petite hydraulique et géothermie ;
2)Les énergies qui relèvent d’une exploitation rationnelle de la biomasse : agro et biocarburants, forêt et déchets de toute nature, biogaz.
PRINCIPALES SOLUTIONS ENERGETIQUES CIBLEES
Climate Change Africa Opportunities (CCAO) compte développer des projets d’énergies nouvelles et renouvelables de petite taille : inférieure à 5 kW, s’il s’agit d’alimenter des dispensaires ruraux ou des écoles, voire de 1 kW au niveau domestique en Afrique.
Pour Climate Change Africa Opportunities (CCAO), l’objectif de développer les énergies renouvelables doit passer au premier plan des politiques africaines de l’énergie : c’est le seul moyen de permettre à la majorité de la population d’avoir accès à une source moderne d’énergie, l’électricité, et donc de satisfaire des besoins essentiels, tel l’éclairage, qui permettra de généraliser des programmes éducatifs. La constitution de mini réseaux qui s’ensuivra sera une étape vers le raccordement à terme au réseau public.
La reconnaissance du potentiel existant est à la base du développement de ces énergies. En Afrique, ce potentiel diffère selon les régions.
Il est considérable : 47% du territoire africain reçoit plus de 2 100 kWh/m², 27% plus de 1 900 kWh/m², les derniers 26% plus de 1 500 kWh/m². Par ailleurs, il ne faut pas négliger les possibilités d’utiliser le solaire thermique à l’échelle villageoise : chauffe-eau solaires. La question de l’utilisation de ce potentiel est liée aux coûts du photovoltaïque dont la baisse s’accélère. Outre les usages domestiques (avec un petit panneau PV de seulement quelques watts, on peut disposer de services essentiels comme l’éclairage, les rechargements de téléphones et l’alimentation d’un poste de radio) qui, de ce fait, iront en se développant, l’utilisation de systèmes photovoltaïques peut être viable pour alimenter des postes de santé (conservation des vaccins) des équipements collectifs (écoles) ainsi que pour un pompage diurne de la nappe phréatique. Ces systèmes se sont aussi avérés efficaces pour les télécommunications et des applications institutionnelles dans des régions isolées.
Le potentiel éolien de l’Afrique Sub-Saharienne, à cheval sur les régions équatoriales et tropicales, n’est pas très important, sauf dans certaines régions côtières de Mauritanie, en Afrique orientale dans la corne de l’Afrique et en Érythrée ou en Afrique du Sud, toutes régions que l’on peut qualifier comme étant celles des « extrêmes Est, Ouest et Sud ». La plupart des éoliennes d’Afrique subsaharienne sont en fait utilisées pour la fourniture de force mécanique de pompage de l’eau. Il en existe 300 000 de cette sorte en Afrique du Sud.
Il existe un fort potentiel géothermique en Afrique de l’Est, évalué à 9-10 GW. Au Kenya, le champ d’Olkaria, au nord-ouest de Nairobi, a désormais un potentiel de 609 MW.
Les biocarburants ont fait l’objet d’une vaste polémique à travers le monde, sur fond de crise alimentaire. En Afrique, l’utilisation des biocarburants aura une double finalité : a/ alléger la facture pétrolière en les mélangeant à l’essence (bioéthanol) ou au diésel (biodiésel) ; b/ être un combustible de substitution au bois de feu et au charbon de bois dans des réchauds adaptés, l’éthanol pouvant être utilisé comme carburant propre comme cela se fait déjà en Éthiopie, et se fera bientôt en Tanzanie et au Ghana. Cette alternative au bois de feu paraît durable à condition d’être soutenue par les politiques énergétiques des pays.
La petite hydroélectricité fait appel à une technologie fiable, qui a été adaptée à des zones rurales éloignées des réseaux et pour des utilisations multiples de l’eau et de l’énergie. Elle englobe des unités de moins de 10 MW, d’un rendement de 30 à 60% et une production annuelle moyenne comprise entre 3 500 et 6 000 kWh par kW installé. Elle peut, dans les meilleurs cas, se révéler une possibilité rentable d’obtention d’une électrification rurale adéquate. Le potentiel de mini hydroélectricité n’est, en général, pas très bien connu pour les nombreuses petites rivières et serait de 15 GW pour un pays aussi arrosé et vaste que la République du Congo (RDC) et de 5 GW en Afrique de l’Ouest, en partie sahélienne. Il est pourtant possible d’avoir une idée de ce que ce potentiel représente, vis-à-vis du développement durable, par un raccordement à un mini-réseau, car cela peut servir dans les localités petites et isolées à proximité d’une rivière soit à moins de 20 km. L’Afrique dispose d’un potentiel inexploité, notamment dans ses parties orientales et australes, du fait des reliefs élevés. Mais la question de la viabilité économique de ces petites, voire très petites installations, dans des régions où la demande est initialement peu solvable, reste posée. L’apport d’électricité doit justement favoriser une augmentation des revenus.
FINANCEMENTS ET PRÉCONISATIONS
Le principal obstacle à la mise en œuvre des projets d’énergie nouvelle et renouvelable ne tient pas à la faisabilité technique mais à leur financement. Climate Change Africa Opportunities (CCAO) compte mobiliser les financements et bailleurs de fonds internationaux pour développer des partenariats et des moyens novateurs pour les financer et mettre à disposition des populations démunies les techniques existantes : financements bonifiés et subventions aux statups et projets locaux par exemple, par de mécanismes de prêts adaptés. Les productions en série d’éléments de matériel doivent pouvoir en abaisser les coûts.
Les petits projets d’énergie renouvelable de Climate Change Africa Opportunities (CCAO) couvriront des milieux ruraux où la solvabilité de la demande et la capacité de payer sont incertaines. Pour rendre ces projets durables, Climate Change Africa Opportunities (CCAO) compte d’une part, mobiliser des subventions et d’autre part, faire rentrer ces projets dans un cadre plus vaste de développement économique africain.
La révolution énergétique qui se profile, sur fond d’une baisse accélérée du coût du kWh solaire, facilitera précisément le développement des mini réseaux.
Entre temps, Climate Change Africa Opportunities (CCAO) compte harmoniser et généraliser les modes de gestion des équipements des projets communautaires qui font appel à la responsabilité collective des communautés locales et autochtones, les convainquant de la nécessité de couvrir les frais de fonctionnement et les frais de renouvellement sans dépendre de l’aide extérieure.
Climate Change Africa Opportunities (CCAO) compte également mobiliser le secteur privé qui doit pouvoir y trouver des raisons d’investir. Le recours au secteur privé est un facteur supplémentaire de renforcement de cette mise en œuvre qui tient compte des structures traditionnelles. C’est un recours novateur. La force du secteur privé, pour intervenir efficacement, est dans son outil de gestion, rompant avec les comportements bureaucratiques et axé sur les résultats. Elle est aussi dans une supposée capacité financière à condition que les projets où investir soient rentables.
L’une des contraintes majeures à la mise en place des programmes d’électrification rurale à grande échelle est la quasi absence d’un secteur privé capable d’assurer une offre suffisante de services dans les divers domaines (études de projet détaillées, fournitures d’équipements, montage, exploitation et maintenance des installations) et de faire face à la demande de services que suscitera la montée en puissance des programmes d’électrification rurale.
Climate Change Africa Opportunities (CCAO) note enfin que le développement des energies renouvelables va provoquer des créations d’emploi, essentiellement de montage des panneaux PV et d’installation des mini-turbines, plus la création des infrastructures pour supporter les panneaux, pour canaliser l’eau d’arrivée. Il faudra amener l’électricité produite dans un mini centre de dispatching muni des équipements tels que des onduleurs. Si un mini réseau est créé, il faudra le monter. Seront aussi nécessaires des emplois de maintenance, pour lutter contre la dégradation des matériels, desservant plusieurs centres ou villages, occupés par des électriciens, de niveau technicien, qui pourront être formés sur le tas.
On peut en simplifiant compter que l’installation d’1 MW impliquera la formation d’un électricien toutes catégories, cadre ou technicien (cadre ingénieur, agent de maîtrise, technicien niveau BTS). Le personnel d’exécution sera formé directement sur le site de travail.