« L’Afrique et le Climat: une Opportunité pour s’adapter et prospérer »
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Malgré l'existence d'une commission qui avait été mise en place par le MEDD (Ministère de l'Environnent et du Développement durable) avec comme mission d'encadrer et traiter cas par cas, les demandes d'acquisition et les formalités d'évacuation des bois rouges abandonnés, saisis et autres coupés avant l'interdiction des activités forestières République Démocratique du Congo; le commerce illégal du bois rouge issu des blocs forestiers des réserves naturelles Lwama-Kivu, Ngandja et Itombwe est de nouveau signalé au Sud Kivu à l’est de la République Démocratique du Congo.
Cette alerte a été lancée en juin 2020 dernier par la Société Civile Environnementale dont fait partie l'ONG Climate Change Africa Opportunities (CCAO) qui a participé à un dialogue politique sur les ressources naturelles au Sud-Kivu. Ces assisses ayant réuni les parties et dont les services techniques du gouvernement provincial et le ministère provincial de l'environnement, les organisations de la société civile membres de la coalition pour le plaidoyer sur les ressources naturelles en RDC reposent dans la province du Sud-Kivu , les représentants des universités locales et les chefs de sites des parcs et réserves Au Sud-Kivu sous la gestion de l'ICCN. Ces assises ont eu lieu à Bukavu avec l’appui du fonds mondial pour la nature (WWF).
A l'issue de ce dialogue, sur les aires protégées au Sud-Kivu et Maniema et selon les alertes fournies par les comités d'alertes qui sont des structures de gouvernance des ressources naturelles opérationnelles mises en place au Sud-Kivu sous forme d ' observatoire sur les ressources naturelles à l'initiative de la Société Civile Environnementale et Agro-Rurale du Congo SOCEARUCO dont fait partie l'ONG Climate Change Africa Opportunities (CCAO), il s'est avéré avec l'amertume qu'une exploitation illégale du bois rouge en provenance du paysage des réserves de LWAMA-KIVU, NGANDJA, ET LA RESERVE NATURELLE D'ITOMBWE. De centaines de tonnes de bois rouge sont coupés dans ces paysages forestiers de l’Est de la RDC et envoyés directement dans les pays limitrophes de la RDC.
D’après les comités d’alerte la situation ne fait que s’aggraver. Dans la région ces grumes de bois sont utilisées dans la pharmacopée traditionnelle et comme colorant, cependant ce n’est pas pour ces propriétés-là qui suscitent la convoitise de marché international. Il compte en effet parmi les essences rassemblées sous vocable trompeur de «bois rose» très apprécié par le marché asiatique pour la fabrication des meubles de luxe.
Ces bois sont souvent stockés et exportés ilégalement par le port de Mushimbaki dans le lac Tanganyika à FIZI en passant par l’île d’Ubwari et quelque fois au port de Kalundu à Uvira. Ces tonnes de bois rouge sont acheminées directement vers la Tanzanie, la Zambie, le Burundi et d’autres destinations extérieures inconnues.
Malheureusement, cette exploitation illégale se fait à l'insu du gouvernement provincial et national mais nous constatons qu'il y a une complicité des services de tutelle affectée dans les deux ports de transit dont la DGDA, la Direction générale des migrations et la police de frontières qui pourrait jouer le rôle de l'application de la CITES sur le commerce illégal provenant de ces aires protégées.
En 2018, quatorze citoyens chinois avaient été accusés d '"exportation illégale" de bois rouges congolais ont été arrêtés jeudi dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), a-t-on appris de source officielle. "Nous avons arrêté des Chinois en séjour irrégulier mais qui coupent du bois rouge dans notre province", avait déclaré à l'AFP le gouverneur intérimaire du Haut-Katanga, Célestin Pande. Selon M. Pande, "17.000 tonnes de bois rouge avaient effectivement fait l'objet d'exportation illégale vers la Chine" en quatre mois en passant "par la Zambie". "Nous avons interpelé 14 ressortissants chinois détenteurs de visas de [touristes], mais qui étaient utilisés dans la coupe et l'exportation illégale du bois rouge", a confirmé sous le couvert de l'anonymat un responsable de service d'immigration du Haut -Katanga.
Le magazine "Jeune Afrique" avait également alerté en 2018 sur l'exploitation du bois rouge et son impact sur l'environnement RD Congolais, que: «Si l'on n'y prend pas garde, bientôt, l'ex-Katanga va se retrouver dans la situation de quelques régions d'Afrique australe », prévient-il. La société civile locale craint notamment les conséquences indirectes à long terme de la déforestation, telles que celles qui ont nécessité les cas de pénuries de nourriture au Mozambique, la crise alimentaire qui a secoué le Malawi l'année ou encore la pire sécheresse qui frappe la deuxième ville d'Afrique du Sud.
L'ONG Climate Change Africa Opportunities (CCAO) profite de cette occasion pour rélayer cette alerte afin que les décideurs internationaux puissent saisir la question en vue d'interpeller les pays de la région des grands lacs au respect des conventions internationales